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Die Hard : Piège de cristal


Grand classique du cinéma d'action des années 80, Piège de cristal nous raconte comment un pauvre flic, qui est là au mauvais moment, va devoir se battre pour sauver des otages et éliminer les méchants. Die Hard a révolutionné le cinéma d'action, après avoir détourné les codes des films d'actions années Reagan avec Predator, John McTiernan décide tout simplement de changer ces codes, faisant de Die Hard le premier gros film d'action post Reagan. Les menaces ne sont pas les mêmes, nous avons un héro qui a l'air plus fragile et qui s'en prend vraiment plein la gueule... c'est tout con mais ça permet de changer des films avec Chuck Norris, ou de l'invincible Rambo du second et troisième opus.


Bon et du coup ? baaaaaaah c'est excellent. Die Hard est une pépite de l'action, ne prenant jamais son spectateur pour un con en proposant une incroyable mise en scène ultra précise durant les séquences d'actions mais aussi élégante, c'est toujours lisible et bien monté. Et puis bordel quel pied, le film ne s’arrête jamais, entre la bagarre et l'humour qui fonctionne à merveille c'est foutrement bien rythmé et on ne s'ennuie jamais malgré le fait que l'action se déroule quasi continuellement dans un seul et même immeuble, on a toujours une belle variété de décors et d'actions.
 
Mais la force de Die Hard ce n'est pas que son réalisateur utilisant l'espace comme personne, mais aussi son casting d'une incroyable efficacité, entre Bruce Willis parfait en flic lambda un peu blasé et Alan Rickman qui a un charisme monstre, il n'y a pas une seule fausse note niveau casting !
Die Hard c'est culte, il faut le voir ! C'est un classique du genre, qui reste encore aujourd'hui d'une belle modernité. C'est jouissif, fun, divertissant et vraiment bien foutu.

L'Etrange Noël de M. Jack (1993)


Quand on me demande quel est mon film préféré et que je réponds, avec mes grands yeux d'enfant et mon petit sourire rêveur : L'étrange Noël de M. Jack, j'ai toujours droit aux mêmes réactions...en voici quelques exemples :
"Hahahahahaha ! Ah pardon, tu étais sérieuse...désolée."
"Mais...c'est un dessin animé..."
"Mais...c'est une comédie musicale..."
"Mais...tu avais peur de Jack quand tu étais petite ! D'ailleurs, souviens-toi : tu ne voulais plus regarder ta cassette du Roi Lion parce que la bande-annonce de L'étrange Noël de M. Jack qui précédait le film te faisait hurler de terreur..." 
(si vous voulez jeter un œil à ladite bande-annonce, la voilà : https://www.youtube.com/watch?v=tw1YstdlSco)
"Aaaaah bah c'est bien dans ton trip gothico-romantico-poético-musico-cucul..."
"Et tu te dis cinéphile...tu es ridicule."
"Aaaah, mais je croyais que tu étais fan de Tim Burton ! Or, je sais pas si t'es au courant, mais L'étrange Noël de M. Jack n'est PAS un Burton ! HAHA ! Je t'apprends un truc, là, hein ? En fait c'est Henry Selick qui l'a réalisé. Parce que bon, Burton l'a juste produit hein, et puis d'ailleurs, il n'a été présent sur le tournage que pendant quelques j... - TA GUEULE !"

Du coup, vous savez quoi ? Merde. Voilà.


Oui, je suis cinéphile. Et on peut tout à fait être cinéphile et aimer les films de cette trempe, un peu hybride, un peu unique en son genre, musical ET animé. Tu penses qu'il n'y a que les enfants qui aiment Disney ?!

Oui, j'aime Tim Burton. Je sais bien que c'est spécial et qu'il ne fait pas forcément l'unanimité, mais je m'en tape.
Oui, je sais que le film n'est pas DE Tim Burton (mais ça, on y reviendra).
Oui, je sais que ça chante, et j'aime ça parce que les musiques sont BELLES. D'ailleurs essaye d'écouter la BO au moins une fois dans ta vie ou n'importe quelle autre BO de Danny Elfman et tu commenceras peut-être à reconsidérer tes goûts musicaux.
Oui, je sais que c'est un film d'animation. Et alors ? Parce que c'est un film d'animation, ça ne devrait être ni bon ni sérieux ? On parle pas de Dora, là, merde.


Bref. Ce film est pour moi ce qu'on pourrait appeler un "chef d'oeuvre complet".

Pourquoi ?



Pour l'histoire :

Dans la ville d'Halloweentown, peuplée de monstres et de choses peu ragoutantes, Jack le roi des citrouilles, qui n'est autre qu'un immense squelette aux allures de SlenderMan, est un peu la vedette locale. Chargé chaque année d'animer et de mettre en place la fête d'Halloween (oui, ils n'ont que ça à faire, et une fois la fête terminée, on se met directement aux préparatifs d'Halloween prochain), il est tellement essentiel à la ville que sa disparition causerait un véritable chaos.




C'est pourtant ce qu'il arrive, après une Xième représentation, où Jack, qui en a ras l'occiput d'être si aimé et qui est fatigué de toute cette pression, préfère se barrer pendant une nuit. Et là, tadam ! Il marche tellement longtemps qu'il s'endort (toujours en marchant) et tombe crâne à écorce avec les arbres symbolisant les principales grandes fêtes (Halloween, Pâques, la Saint Valentin, la Saint Vincent et...Noël).


 


Subjugué par la porte représentant un beau sapin qui brille, Jack l'ouvre et est...aspiré dans la ville de Christmastown, opposée à Halloweentown, peuplée de gentils lutins et de petits pingouins où on prépare Noël toute l'année. C'est là que commence la vraie aventure.





Sur le papier, c'est loufoque, c'est perché et on se dit que Burton, qui a écrit le poème (que voici : http://www.tim-burton.net/1982/01/nightmare-before-christmas-le-poeme-original/) dont a été tiré l'histoire du film, doit probablement se shooter à la neige artificielle. Bah pas du tout. Le résultat est poétique, beau et d'une originalité sans pareille, le tout sublimé par une BO à tomber... (ooooh, une transition !)



Justement, parlons de la musique :



Tu noteras que la voix chantée de Jack n'est autre que celle de Danny Elfman himself.

Comment ça, tu ne le connais pas ? Bon...tu as déjà vu un épisode des Simpsons ? Tu as entendu le générique ? Alors tu connais Danny Elfman, compositeur attitré et ami fidèle de Tim Burton depuis ses débuts.
Je ne peux résister à l'envie de vous partager une vidéo : celle de M'sieur Elfman au Grand Rex en octobre 2015 chantant lui même une de ses chansons, Oogie Boogie's Song. 62 ans, une bête de scène déjantée, modeste, incroyable. La voilà : https://www.youtube.com/watch?v=fsYx4_MWK8s
Pour conclure, une BO à se taper la tête contre les murs tant elle est adaptée, douce, juste et belle, tout simplement.


Ensuite, les personnages :

TOUS les personnages sont réussis. Des sorcières aux vampires en passant par le maire d'Halloweentown ou les musiciens, tous les personnages ont leurs petites spécificités. Burton (oui, parce que les personnages et les croquis de départ SONT de Burton) a réussi à créer 3 types de personnages très différents dans ce film :
- les monstres effrayants d'Halloweentown, macabres et drôles ;
- les personnages colorés et innocents de Christmastown ;
- les humains, dans la simplicité et la sobriété.
Je sais pas vous, mais personnellement, se lancer dans un projet aussi vaste et maîtriser aussi bien trois univers aussi différents dans un même film, je dis bravo !
Après, je dois dire que le couple Sally/Jack est pour moi le plus "beau" couple de l'histoire du cinéma.
Dites-moi ce que vous en pensez mais un épouvantail super populaire qui perd toute envie d'exister et pour qui la gloire ne signifie plus rien à part la routine et l'ennui, qui rencontre une poupée de chiffon maltraitée par son créateur mais qui aime cependant beaucoup la vie et s'émerveille de tout, qui tombe folle amoureuse de cet épouvantail, qui le suit sans bruit, sans jamais se plaindre devant lui, qui le conseille du mieux qu'elle peut et s'inquiète pour lui jusqu'à devenir sa propre conscience (car c'est comme ça que j'ai compris le film. Je me suis toujours dit que la fin signifiait que Jack, en retrouvant Sally, retrouvait la raison...après c'est mon interprétation personnelle) bah je trouve ça magnifique. Je pense que c'est une des plus belles histoires d'amour du cinéma...
Et puis niveau design, l'un comme l'autre sont très réussis.





Jack, personnage typiquement burtonien, grand, mince, élancé, aux membres immenses, tout en noir et blanc (le stop motion lui va comme un gant, à ce personnage) et Sally, petite, aux couleurs ternes, au grands yeux et au sourire magnifique, j'adore.

Bref, pour les personnage, rien à redire.
(petit plus pour Zéro, le chien fantôme de Jack...décidément, je crois que Burton est le seul à pouvoir rendre les chiens morts mignons (cf Frankenweenie et Les Noces Funèbres).)






Les décors :

Pareil que pour les personnages : trois univers pour trois styles totalement différents !
Si à Halloweentown, l'ambiance générale est plutôt sombre et sale, en écoutant du jazz tout triste entre les poubelles et les fontaines d'eau verte, à Christmastown, on patine avec les pingouins sur de la glace blanche et immaculée, on décore des sapins avec plein de petites lumières de toutes les couleurs en écoutant des lutins jouer de la trompette. Ça donne envie, non ?
Chez les humains, par contre, rien de bien extravagant. C'est tout comme chez nous, en fait. C'est simple.
Bref, chaque lieu a ses codes couleurs et codes musicaux. On s'y retrouve complètement et on s'y croirait presque !


Pour finir, mon petit coup de gueule :

Y'en a marre de ces gens qui sont persuadés d'avoir la science infuse et de tout savoir sur tout.
Donc je vais vous le dire une fois pour toutes, et j'espère que le message sera entendu : NON, je ne suis pas stupide et en général, quand je parle d'un sujet, c'est que je le maîtrise pas trop mal.
Quand je te dis que L'étrange Noël de M. Jack est le film qui m'a fait découvrir Tim Burton et qui fait qu'aujourd'hui, je suis fan du bonhomme, je t'en supplie, arrête de répondre "MAIS c'est PAS Burton."


JE SAIS, MERDE.



Je sais que Disney a grandement collaboré et je sais aussi que le réalisateur est Henry Selick. T'es pas non plus obligé de me rappeler à chaque fois que je parle du film que Tim Burton n'a pas été présent très longtemps sur le tournage et de jubiler quand je dis que tu as raison (non, c'est pas DU TOUT du vécu !). Donc voilà, STOP. Et puis on ne me fera pas croire que sans Burton, ce film aurait un jour existé. Les croquis sont de lui, l'histoire est de lui aussi. Donc quoi qu'on en dise et quoi qu'on en pense, si Mr Jack n'a pas été réalisé par Burton, il est quand même de Burton !

Voilà !

Ann-Aël

Mad Max (1979)


C’est sous un soleil de plomb que s'ouvre le film ; crissements de pneus, vrombissement de moteurs et sirènes de police introduisent à travers un vrai barouf sonore Max Rockatansky et ses collègues de la MFP au volant de leurs “interceptor”.

Bagnoles à gros cylindres et tenues de cuir sont le crédo de ces gardiens de la paix pour lutter face à “Johnny Boy”, “Bubba Zanetti” et autres “aigles de la route”, criminels nomades imposants leur loi par la violence sur le bitume brûlant.

Production australienne s'inspirant du meilleur du nouvel Hollywood, à la croisée entre Easy rider et La horde sauvage, Mad Max présente un monde périclité où le pétrole est devenu une ressource rare, entraînant une hausse de la criminalité.
“On va leur redonner des héros” comme disait le chef de police à Max Rockatansky, optimiste bien que conscient de l'impuissance de la justice dans ce monde au bord du chaos.

Succès immédiat quoique jugé trop violent dans certains pays (visible uniquement dans les cinémas pour adultes en France car catégorisé de film X par la censure), Mad Max révèle au monde entier Mel Gibson et George Miller alors inconnus à l'époque.


Cette œuvre d'anticipation dystopique maintenant devenue culte s’est rapidement forgée une réputation en tant qu’incontournable du "cinéma pop corn", avec un univers ne cessant encore aujourd'hui de croître dont le prochain film de la saga devrait potentiellement voir le jour d'ici quelques années.

Greed