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Akira (1988)


Ville néon, autoroute abandonnée, banlieue dévastée, laboratoire militaire, égouts nauséabonds… Néo-Tokyo abrite une multitude de lieux glaçants où la drogue, la délinquance, la violence sont monnaie courante, et où les secrets d’états ont depuis longtemps dépassés les limites de la morale.

Incontournable de la Pop-culture, Akira est un film d’animation de dark SF adapté sur grand écran par son propre auteur, dont l’œuvre originale est reconnue comme un incontournable de la littérature Nippon. Seinen remarquable ayant marqué tout une génération, il aura permis de populariser le manga en occident.




L’histoire débute au moment de l’explosion d’une partie de la capitale japonaise, graphiquement représentée par une sphère dévastatrice gigantesque, dont l’origine réelle de cet évènement collatéral sera dissimulée aux civils.  C’est donc dans un contexte post-apocalyptique que nous suivons une bande de jeunes bikers turbulents, traversant à toute allure les avenues de Néo-Tokyo aux allures d’un Los Angeles type Blade Runner. 
De ces protagonistes deux se démarquent par leurs leadership : Tetsuo et Kaneda, amis d’enfance dont la rivalité parait flagrante dès les premières scènes de rodéo urbain. Tout bascule lorsque Tetsuo entre en collision avec un être pour le moins étrange et se retrouve sévèrement blessé. Le jeune homme est secouru par un convoi militaire déboulant dans l’instant, dont la présence sur les lieux ne semble être une coïncidence. 
Après plusieurs jours, les conditions d’hospitalisations de leur ami restent bien mystérieuses, et le groupe s’agace d’être sans nouvelles, jusqu’à ce que Tetsuo réapparaisse avec un comportement inhabituel. L’intrigue se poursuit, riche en mystères, en action, et dévoilant des enjeux bien plus conséquents que ce à quoi se préparaient les personnages.

Profondément marqué par l’attaque nucléaire qu’a subit son pays, Otomo incorpore son traumatisme à l’univers qu’il a mis tant d’années à peaufiner. Le rapprochement le plus évident étant la référence même à la bombe atomique largué sur Hiroshima dont le nom de code était « Little Boy ».

Sur le plan technique les dessins du mangaka restent fidèles à son œuvre originale, et l’animation se démarque par une fluidité remarquable ! Le tout juxtaposé avec une bande son démentielle signée Shoji Yamashiro, dont les expérimentations sonores se sont révélés être un réel un coup de génie.




アキラ
Akira est un chef d’œuvre qui se place parmi les incontournable de dark SF et de l’animation japonaise.

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