Ville néon, autoroute abandonnée, banlieue dévastée,
laboratoire militaire, égouts nauséabonds… Néo-Tokyo abrite une multitude de
lieux glaçants où la drogue, la délinquance, la violence sont monnaie courante,
et où les secrets d’états ont depuis longtemps dépassés les limites de la
morale.
Incontournable de la Pop-culture, Akira est un film
d’animation de dark SF adapté sur grand écran par son propre auteur, dont
l’œuvre originale est reconnue comme un incontournable de la littérature
Nippon. Seinen remarquable ayant marqué tout une génération, il aura permis de
populariser le manga en occident.
L’histoire débute au moment de l’explosion d’une partie de
la capitale japonaise, graphiquement représentée par une sphère dévastatrice
gigantesque, dont l’origine réelle de cet évènement collatéral sera dissimulée
aux civils. C’est donc dans un contexte
post-apocalyptique que nous suivons une bande de jeunes bikers turbulents,
traversant à toute allure les avenues de Néo-Tokyo aux allures d’un Los Angeles
type Blade Runner.
De ces protagonistes deux se démarquent par leurs
leadership : Tetsuo et Kaneda, amis d’enfance dont la rivalité parait
flagrante dès les premières scènes de rodéo urbain. Tout bascule lorsque Tetsuo
entre en collision avec un être pour le moins étrange et se retrouve sévèrement
blessé. Le jeune homme est secouru par un convoi militaire déboulant dans
l’instant, dont la présence sur les lieux ne semble être une coïncidence.
Après
plusieurs jours, les conditions d’hospitalisations de leur ami restent bien
mystérieuses, et le groupe s’agace d’être sans nouvelles, jusqu’à ce que Tetsuo
réapparaisse avec un comportement inhabituel. L’intrigue se poursuit, riche en
mystères, en action, et dévoilant des enjeux bien plus conséquents que ce à
quoi se préparaient les personnages.
Profondément marqué par l’attaque nucléaire qu’a subit son
pays, Otomo incorpore son traumatisme à l’univers qu’il a mis tant d’années à
peaufiner. Le rapprochement le plus évident étant la référence même à la bombe atomique
largué sur Hiroshima dont le nom de code était « Little Boy ».
Sur le plan technique les dessins du mangaka restent fidèles
à son œuvre originale, et l’animation se démarque par une fluidité remarquable !
Le tout juxtaposé avec une bande son démentielle signée Shoji Yamashiro, dont
les expérimentations sonores se sont révélés être un réel un coup de génie.
アキラ
Akira est un chef d’œuvre qui se place parmi les
incontournable de dark SF et de l’animation japonaise.
GreeD